Comme vous avez pu le voir dans des publications antérieures, l’agence travaille depuis quelques temps sur un projet transversal de caractérisation et d’optimisation des performances des usagers aux performances de haut-niveau, à l’image de nos projets sportifs (i.e, sur le handball, le rugby, et plus récemment les jeux vidéos).
Or, dans l’imaginaire collectif, le sportif est avant tout un acteur du développement de son corps, se focalisant seulement sur ses muscles, son système cardio-respiratoire ou sa technique au service de sa réussite sportive. Mais le cerveau lui aussi est au centre de la performance !
L’entraînement cognitif : un intérêt certain !
En effet, les habiletés de notre vie quotidienne sont le fruit d’une coordination réciproque entre notre cerveau et notre corps pour atteindre une performance maximale, à tel point qu’il est une erreur de dissocier les deux. Par exemple, un volleyeur qui s’entraîne pour diminuer son temps de réaction à la frappe voit l’amélioration de ses capacités se manifester par un geste moteur plus précoce. Cette résultante est le fruit – entre autres – d’une intégration sensorielle plus rapide et/ou d’une sélection plus pertinente des informations requises à l’exécution de ce geste. De cette manière, il réduira la contrainte temporelle qui pèse sur lui en situation de match.
Avoir le contrôle sur notre cerveau c’est donc avoir le contrôle sur nos actions ! Gros avantage de l’entraînement cognitif, il peut être mobilisé alors même que l’on est blessé (ou même confiné pour cause de Covid-19, mais ça c’est une autre histoire…). Un exemple d’entraînement privilégié dans ce genre de conditions est l’imagerie motrice. Cette méthode de visualisation vise à l’optimisation de la gestuelle à l’aide d’images mentales. Un exemple le plus probant de cette méthode, c’est cet enfant qui réussit à faire du vélo alors qu’il n’a jamais touché un seul guidon. En lui demandant comment il a réussi cette action, il vous répondra simplement qu’il s’est imaginé en train de faire du vélo. L’homme est capable de produire des changements comportementaux suite à un entraînement mental. Et si vous décidiez d’entraîner votre cerveau ?
Si vous voulez aller plus loin dans l’imagerie motrice, voici une vidéo qui vulgarise ce domaine :
Comment mettre en place une routine ?
Les recherches en sciences cognitive montrent l’intérêt que peut présenter un entraînement cognitif sur les performances sportives. Cependant, l’entraînement cognitif ne déroge pas aux règles de l’entraînement. Pour créer un effet de surcompensation sur les performances, il faudra mettre en place une planification. C’est à dire qu’on va définir des périodes de charge d’entraînement. En l’occurrence des charges cognitives pour notre cerveau, dans notre planning. Il a également été montré qu’après une tâche mentale supérieure à 30 min, nous avons une réduction de la performance en endurance accompagnée d’une augmentation de la sensation d’effort. Et oui, la récupération se planifie aussi !
Comment ça se passe sur le terrain ?
Une fois l’objectif fixé, il vous faudra choisir votre outil d’entraînement. Il n’y a pas de secret, votre outil doit correspondre au mieux à votre terrain, à votre pratique et surtout être adapté à votre public. Un des outils utilisés pour ce type d’entraînement est le neurofeedback. Grâce à l’électroencéphalogramme (EEG), on peut capter l’activité électrique du cerveau et ainsi élaborer des exercices pour l’entraîner. Voici une vidéo qui explique son fonctionnement:
Attention votre cerveau n’est pas un muscle ! En entraînement cognitif, il ne s’agit pas seulement d’augmenter les capacités de votre cerveau. Il l’engage aussi à utiliser de nouvelles stratégies pour atteindre un but. Dans cette perspective, il est essentiel de laisser votre sujet les explorer. Les jeux d’échecs sont un exemple dans le domaine. Pour élaborer sa stratégie de jeu, il est important pour le joueur de les découvrir et d’apprendre à les utiliser. L’eSport est un domaine prometteur pour mettre en place ce type de protocole. C’est une activité à dominante cognitive et il présente un terrain plus favorable à ce type d’entraînement.
L’entraînement cognitif ouvre ainsi les perspectives de progression de la performance humaine. Le sport est pris chez AKIANI comme un cas d’usage suffisamment ouvert mais également exigeant et challengeant pour transférer les outils et méthodes développées vers des problématiques d’usage industrielles. L’objectif est double : produire des outils efficaces et simples à mettre en place. Comptez sur nous pour vous communiquer rapidement les résultats de notre grosse démarche R&D en cours, qui devraient arriver avec le soleil fin août !